Qu'est
-
ce
qu'être
?
Du
Moyen
à
la
,
l'individualité
cédait
la
place
à
la
communauté
,
et
les
juifs
,
par
la
matrilinéarité
,
y
restaient
cantonnés
.
Cependant
,
il
s'est
toujours
agi
d'une
donnée
éminemment
subjective
,
aux
contours
flous
et
fluctuants
.
Le
nombre
important
de
,
facilitées
dans
les
milieux
libéraux
,
ne
conserve
plus
à
l'hérédité
le
seul
critère
d'appartenance
.
La
croyance
non
plus
,
si
intime
et
multiformes
;
il
n'y
a
pas
de
profession
de
pour
adhérer
au
.
Les
pratiques
,
:
mais
quelles
pratiques
?
Si
reste
un
noyau
dur
?
surtout
pour
des
Juifs
qui
ne
fréquentent
pas
assidument
les
synagogues
au
long
de
l'année
?
,
qu'en
est
-
il
de
shabbat
?
De
la
stricte
?
.
.
.
Pour
des
Esséniens
,
presque
tous
les
Juifs
contemporains
seraient
des
impies
,
des
fils
des
Ténèbres
.
Poser
la
question
de
l'identité
n'est
pas
vaine
,
car
elle
implique
la
question
centrale
de
sa
transmission
.
L'un
des
plus
petits
dénominateurs
communs
est
la
croyance
du
don
de
la
au
pied
du
mont
.
C'est
un
acte
fondateur
,
à
plusieurs
titres
:
Dieu
s'y
révèle
totalement
,
non
plus
aux
seuls
Patriarches
,
à
et
à
l'Egypte
,
mais
personnellement
à
l'ensemble
des
.
C'est
une
évolution
majeure
dans
la
connaissance
du
Dieu
d'Israël
;
Il
se
révèle
par
ailleurs
non
plus
à
des
esclaves
,
mais
à
un
peuple
désormais
unifié
.
Si
le
prophète
Jérémie
fonda
un
protocole
de
vie
en
diaspora
,
pour
les
individus
exilés
et
en
l'absence
de
communauté
,
de
Temple
et
de
sacerdoce
,
l'alliance
du
Sinaï
fut
réitérée
par
le
scribe
pour
refonder
la
communauté
de
Jérusalem
au
retour
d'exil
,
la
Loi
et
son
zèle
furent
invoqués
à
l'appui
de
la
révolte
des
,
et
c'est
pour
préserver
cette
transmission
que
Ben
Zakkaï
,
rompant
avec
ses
coreligionnaires
assiégés
à
Jérusalem
,
alla
voir
les
Romains
pour
obtenir
la
permission
d'étudier
et
de
former
,
dans
la
ville
de
.
Comme
toute
alliance
,
elle
est
fondée
sur
une
réciprocité
,
et
c'est
la
conviction
totale
que
Dieu
ne
l'oubliera
jamais
,
et
y
reviendra
quelque
soit
les
épreuves
infligées
à
son
peuple
,
qui
est
la
pierre
de
fondation
d'une
«
théologie
»
juive
,
comme
le
rappelle
un
extrait
du
Talmud
.
Lorsque
théorisa
et
mit
en
action
le
sionisme
politique
,
il
se
servit
de
cette
base
incontournable
,
déclinée
en
deux
grandes
matrices
:
il
existe
bien
un
juif
,
caractérisé
par
une
communauté
de
destin
,
et
une
conviction
commune
d'un
lointain
passé
.
La
réalité
historique
passe
largement
au
second
plan
,
derrière
ce
que
Renan
appelait
un
«
plébiscite
»
quotidien
;
la
destinée
de
ce
peuple
,
qui
revendique
une
souveraineté
,
ne
peut
s'accomplir
qu'à
,
«
patrie
historique
inoubliable
»
pour
lui
.
Même
des
Juifs
très
éloignés
de
la
tradition
,
de
la
croyance
et
des
pratiques
religieuses
,
peuvent
se
reconnaître
une
appartenance
identitaire
par
le
biais
de
cette
révélation
du
Sinaï
,
comme
Hannah
.
La
Déclaration
d'Israël
matérialisa
cette
nationale
,
liant
les
Juifs
?
qui
le
souhaitent
?
à
l'origine
commune
,
transcendant
toutes
les
autres
particularités
.
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