a
)
Le
principe
La
charge
de
la
preuve
incombe
au
Le
principe
est
le
suivant
:
toute
personne
qui
présente
une
?
qui
affirme
l'existence
de
quelque
chose
?
doit
en
apporter
la
.
C'est
l'article
1353
du
code
civil
qui
le
prévoit
(
(
«
Celui
qui
réclame
l'exécution
d'une
obligation
doit
la
prouver
.
Réciproquement
,
celui
qui
se
prétend
libéré
,
doit
justifier
le
paiement
ou
le
fait
qui
a
produit
l'extinction
de
son
obligation
»
)
)
.
Le
mot
«
demandeur
»
ici
ne
concerne
pas
seulement
celui
qui
a
l'action
en
justice
,
mais
celui
qui
est
à
de
la
discussion
sur
tel
ou
tel
aspect
de
l'affaire
.
Par
exemple
:
Un
propriétaire
assigne
en
justice
son
locataire
,
en
estimant
qu'il
a
dégradé
l'appartement
?
c'est
à
lui
de
prouver
les
dégradations
Le
locataire
se
défend
en
invoquant
le
fait
que
le
logement
était
vétuste
à
son
arrivée
?
c'est
à
lui
de
prouver
l'état
de
l'appartement
au
moment
où
il
l'a
loué
Le
propriétaire
réplique
en
indiquant
que
le
locataire
avait
accepté
d'y
loger
et
d'y
faire
des
travaux
,
en
échange
d'un
petit
loyer
?
c'est
à
lui
de
prouver
qu'un
tel
arrangement
avait
été
convenu
.
etc
.
Pour
avoir
toutes
les
chances
de
gagner
un
procès
,
au
civil
,
il
faut
donc
éviter
de
se
contenter
de
nier
ce
que
la
partie
adverse
avance
?
Il
vaut
mieux
prouver
que
le
contre
-
argument
se
tient
pour
emporter
la
conviction
du
juge
.
b
)
Les
exceptions
Il
existe
plusieurs
formes
d'exceptions
à
ce
principe
.
D'abord
,
la
loi
a
aménagé
un
certain
nombre
de
qui
dispensent
le
demandeur
de
l'obligation
de
prouver
ses
allégations
.
Par
ailleurs
,
il
est
parfois
possible
de
s'entendre
en
amont
,
par
le
biais
d'un
,
sur
la
charge
de
la
preuve
(
ce
qui
permet
de
limiter
les
conflits
)
.
1ère
exception
:
Les
présomptions
légales
Dans
certaines
situations
,
il
est
très
difficile
de
prouver
l'existence
d'un
fait
?
voire
impossible
?
Dans
ce
cas
,
la
loi
facilite
la
preuve
en
permettant
au
demandeur
de
prouver
l'existence
d'un
fait
,
dont
on
peut
qu'il
est
bien
titulaire
d'un
droit
(
(
Article
1354
du
code
civil
:
«
La
présomption
légale
que
la
loi
attache
à
certains
actes
ou
à
certains
faits
en
les
tenant
pour
certains
dispense
celui
au
profit
duquel
elle
existe
d'en
rapporter
la
preuve
»
)
)
.
C'est
ce
que
l'on
appelle
une
présomption
légale
.
Par
exemple
L'article
312
du
code
civil
(
rédigé
à
une
époque
où
les
tests
ADN
n'existaient
pas
encore
?
)
prévoit
qu'un
enfant
né
d'une
femme
mariée
est
le
fils
/
la
fille
de
son
époux
?
Autrement
dit
,
le
mari
est
présumé
être
le
père
de
l'enfant
?
sans
qu'il
soit
nécessaire
de
le
prouver
.
Dans
une
telle
situation
,
il
suffit
donc
de
prouver
que
l'homme
et
la
femme
sont
mariés
pour
en
déduire
que
l'enfant
est
bien
celui
du
mari
.
Les
présomptions
légales
n'ont
pas
toutes
la
même
force
?
elles
n'ont
pas
toutes
la
même
aux
yeux
du
juge
.
On
distingue
en
effet
:
?
La
présomption
(
ou
?
juris
tantum
)
:
qui
peut
être
renversée
par
toute
autre
preuve
[
ex
.
un
test
ADN
démontrant
que
le
mari
n'est
pas
le
père
]
?
La
présomption
(
ou
absolue
?
de
jure
)
:
qui
ne
peut
jamais
être
renversée
,
y
compris
en
apportant
une
preuve
contraire
[
ex
.
autorité
de
chose
jugée
d'une
décision
de
justice
attribuant
la
paternité
de
l'enfant
à
un
autre
homme
]
?
La
présomption
:
qui
peut
être
renversée
,
mais
uniquement
selon
des
modalités
particulières
qui
sont
imposées
par
le
code
civil
[
ex
.
si
une
voiture
explose
et
cause
un
dommage
,
nous
ne
pourrons
renverser
la
présomption
de
responsabilité
qui
pèse
sur
le
«
gardien
de
la
chose
»
qu'en
démontrant
en
cas
de
force
majeure
,
ou
que
l'explosion
a
été
causée
par
le
fait
de
la
victime
ou
d'un
tiers
]