L’Action nationale, créée pour l’occasion, publie un Manifeste le 29 avril 1931.
Cette République de la première phase emprunte beaucoup à la République de Weimar.
Manuel Azaña, ministre de la Guerre, révolutionne cette armée de caste, ferme l’Académie militaire de Saragosse et place sous une autorité civile le Maroc.
Cette « République des travailleurs » réprime les grèves avec une violence déconcertante.
Les proportions prises par la crise religieuse ont conduit les plus conservateurs des gouvernants républicains à démissionner.
Elle confisque les œuvres d’art aux couvents. Elle sécularise les cimetières, les campos santos en castillan.
On adopte L’Hymne de Riego.
La question agraire concerne directement 4 millions de personnes, sans compter leur famille, alors que 12 721 propriétaires, soit 0,8 % de l’ensemble, détiennent plus de 11 millions d’hectares, à savoir 49,4 % des terres cultivables.
La question du Statut d’autonomie de la Catalogne arrive. Le gouvernement suscrit le Statut.
Le gouvernement révise la loi électorale, désormais plus équitable.
La FAI, qui a pris la direction de la CNT, lance une grève revendicative en Catalogne, parmi les ouvriers des petites filatures.
L’Action nationale choisit pour devise une formule quintuple en guise de programme : Religion, Famille, Ordre,Travail et Propriété.
Rétablir l’Ordre majuscule est devenu une obsession gouvernementale.
La Constitution définit le nouveau régime comme « une République de travailleurs de toutes sortes, organisée sous un régime de Liberté et de Justice »
Des intellectuels de renom, tels Ortega y Gasset et Miguel de Unamuno qui avaient milité pour son avènement, marquent leurs distances.
Elle opère une véritable révolution culturelle, crée des milliers d’écoles publiques où le catéchisme devient facultatif.
Le massacre qui signale la République à l’ignominie est celui que la garde d’assaut commet à Casas Viejas.
Le monde ouvrier et paysan échappe à son contrôle.
e général de la garde civile, Sanjurjo, se rebelle le 19 août 1932.
Le 10 mai, les monarchistes madrilènes conspuent la République et acclament le roi.
